Début août, les artistes de Douarnenez nous ont chaleureusement ouvert leur porte, en soirée. La chaleur et l’ambiance de ces vacances incitaient les promeneurs à s’attarder devant la richesse créatrice que procure l’air iodé de Douarnenez . Mon amie Valérie nous a fait découvrir l’atelier de gravure de Nicolas Lambert.
La pièce est d’un bleu nuit… une impression de calme. Après avoir parcouru sa galerie, l’artiste nous a naturellement invités jusqu’à son atelier et pris de son temps pour nous expliquer les techniques de gravure sur bois principalement.
Au fil de la conversation, une proposition d’atelier de gravure s’est offert. Rendez-vous pris la semaine suivante, Valérie et moi étions ravies de pouvoir nous exprimer à travers cet art sur une journée sans avoir fait les Beaux arts ! Faisant déjà de la couture, les travaux manuels m’attirent ; avec un papa menuisier, parfois ébéniste, parfois peintre et un grand-père sculpteur dans les églises (alléluia). Toute forme d’expression artistique fait du bien au corps et à l’esprit. Alors pourquoi s’en priver même si je n’ai pas hérité de leurs dons ?
Je me suis inspirée d’un artiste illustrateur et tatoueur (trouverez-vous son nom ?). Je n’ai pas copié au calque mais essayé de m’en approcher.
Voici quelques termes techniques de la gravure du bois ou lino (je ne vous parlerai pas de la gravure sur cuivre…) Nicolas me corrigera au cas échéant :
- Plaque en bois, Xylogravure : existe plusieurs essences de bois ou planche en médium (mélange de bois).
- Plaque en Lino, Linogravure : facile, elle peut se substituer à la plaque en bois.
- Taille d’épargne : graver des plaques de bois, ou lino, un dessin reporté sur le support. Le relief permet l’impression après encrage des lignes et motifs « épargnés ».
- Les gouges : outils qui permettent de graver (attention ça coupe bien..)
- Technique de gravure à bois perdu : on grave une plaque puis on la vide à chaque changement de couleurs. La plaque à la fin du processus est presque vidée de ses motifs. Chaque couleur correspond à une étape de gravure.
- Estampe : feuille de papier (ou autre support) produite après l’encrage, signée par l’artiste. Le nombre d’exemplaire est souvent limité. C’est ce qui donne toute la richesse et la valeur du travail effectué.
Nous n’avons pas réalisé la technique du bois perdu. Ma plaque épargnée sera monochrome (j’aurais pu créer une autre plaque, pour une autre couleur, et l’intégrer au premier tirage…héhé oui voilà je ne suis pas supergraveuse superrapide supersonic … non).
Les étapes :
1 – Dessiner et puis le reporter (carbone ou autre) sur une planche en bois ;
2 – Se munir d’un gouge suivant la surface… ça n’a pas l’air comme ça mais rien de facile, précision et concentration sont nécessaires. Mes cervicales et muscles ont mis fin à leur repos. J’étais moi aussi vidée.
3 – Une fois la gravure terminée, place à l’impression. Le chef a passé le rouleau d’encre sur la plaque.
4 – Il a passé (zut j’ai oublié son nom) un tampon pour que le papier s’imprègne. En appuyant.. mais pas trop.
5 – Une dernière possibilité une presse utilisée par les premiers imprimeurs. Un régal.
J’ai adoré cet atelier. Une bouffée d’air. Valérie elle aussi m’a avouée qu’il serait indispensable de renouveler cette expérience.
Je n’ai pas encore choisi l’endroit approprié pour ma baigneuse d’été. J’hésite.
Vous pouvez par ici : https://www.facebook.com/Atelier.Nicolas.Lambert/
demander quelques renseignements à Nicolas Lambert. ou par ici