Femmes de nos îles bretonnes

une BD historique lors de la première guerre mondiale, sur une île bretonne.

Facteur pour femmes

28 juin 1914, les hommes les plus vaillants d’une petite île bretonne sont appelés à la guerre. Reste Maël, un homme un peu perdu, un peu bancale, surtout mal aimé. Lankou a soufflé trop fort sur l’ombre maternelle le jour de sa naissance.
Maël ne marche pas vite mais pédale fort. Les anciens restés sur l’île lui confient alors la distribution du courrier.

facteur pour femmes – scénario Didier Quella-Guyot – dessins Sébastien Morice


Des lettres des soldats du front, Maël vivra par procuration.
Reste Maël et les femmes. Mélangeant fantasmes et réalité, il reprend vie pendant que d’autres la perdent. Le curé du village missionné, plus de confesse à l’église, les secrets se dérobent derrière les plis des enveloppes cachetés…

Sensualité bretonne

Au fil des jours, des mois, les peaux se touchent : « Alors la fougue de son ventre vient se pâmer au pied du phare, dans un éclaboussement haletant et blême… ses soupirs et ses petits cris se mêlent à ceux des mouettes… bientôt c’est l’étale… Nolwenn rêve à nouveau de grandes marées… ».

Sensibilité féministe

Ces femmes au service de la nation participent à l’effort de guerre. Les champs sont cultivés, les bêtes soignées, les étables nettoyées. Elles remplacent les hommes. Prémisses des mouvements féministes, c’est aussi à travers leur corps qu’elle revendique leur liberté.

Tout m’a charmée dans cette BD historique. La beauté des traits, les couleurs, l’histoire de Maël à la fois cruelle, tendre, comme un bonbon caramel collé aux dents… ces éléments naturels, ces caractères mêlés comme tous ces contrastes des côtes bretonnes. Menaçantes. Dérangeantes. Fragiles. Magnifiques. Sincères…

Le livre a reçu le grand prix de la BD bretonne au festival Penn ar BD à Quimper aux éditions Grand Angle, en 2016.
lire l’article et découvrir la magnifique affiche de Morice

Le tome 2 paru début mars 2021 porte un secret. Et les secrets enfouis ne tardent pas à ressurgir. ça cause toujours dans nos petits bourgs bretons.
Je vous en parle très vite.
En cette période compliquée, j’espère que vous arrivez à vous évader.
Prenez bien soin de vous